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©Pernambuc 2010

 

    témoignages

     

     

    Raphaël PIDOUX
    Violoncelliste du Trio Wanderer
    Professeur au CRR de Paris

    Sur le Pernambouc…
    Avec déjà plus de 30 ans passés aux cotés d’un violoncelle, j’ai constaté que mes besoins en archeterie ont évolué. Des années au Conservatoire où je jouais des baguettes plutôt fermes et efficaces, mes gouts ont évolué au fil du temps. Ma rencontre avec le répertoire ancien et l’instrumentarium adéquate m’a aussi ouvert les portes sur une autre manière de jouer, d’appréhender un archet. La souplesse de jeu d’une baguette devient alors prédominante par rapport à la notion de puissance et de résistance. Le bois de Pernambouc permet donc toutes ces différences, merveilleux don de la nature !
    Il n’y a pas si longtemps, un archetier, après m’avoir écouté à un concert, me donnait le nom de mon archet !
    J’ai la chance de jouer depuis 1994 un archet de Dominique PECCATTE. Cet archet me permet d’accomplir malgré la fatigue d’une journée de voyage et la tension nécessaire sur scène tout ce que je souhaite. Avec un parfait équilibre, les rebonds restent d’une précision naturelle. Avec un son toujours généreux et résonnant je peux prendre des risques avec les phrasés et l’expression avec un rendement exceptionnel.

    M Piketty

    Le pernambouc
    En tant que violoniste, j’attache logiquement une importance essentielle à l’archet qui sait faire chanter mon instrument. J’ai toujours eu une passion pour les archets et j’ai la chance de jouer des baguettes exceptionnelles, un Tourte, un Maire, un Vigneron, un Thomachot. Chacun a sa personnalité propre et je fais mon choix selon l’œuvre que j’interprète.
    Il est certain qu’aujourd’hui, les archets faits de matériaux nouveaux, notamment la fibre de carbone, sont d’excellente qualité et peuvent présenter de nombreux avantages. Ils sont certes techniquement irréprochables. Cependant, pour moi, l’émotion qui se dégage d’un archet provient de l’adéquation entre l’œuvre, le génie de l’archetier et la beauté du bois lui-même, sa vie. C’est de cette harmonie que naît l’âme de chaque archet et l’alliance avec l’instrument qu’il fait vibrer pour servir au mieux la musique et délivrer le message de chaque œuvre.

    mon archet temoin 3

    Article dans l’encart du week-end du Stuttgarter Zeitung de Wolfgang Kunath. Edition du 9 octobre 2004 - JPG Version 927 KB
     
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